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Article n°1 : Endométriose & Sophro

La publication du tout premier article de ce blog sort cette semaine, celle du 7 au 13 mars 2022.

Cette semaine, qui au départ était un pur hasard, est devenue une évidence ! C’est l’occasion pour moi de vous informer sur un sujet de santé publique important : celui de l’endométriose.

 

18ème Semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose

Dans le cadre, je vous parle d’endométriose et surtout du lien avec la sophrologie !

 

 

 

 

 

 

 

C’est quoi, l’endométriose ?

Il s’agit d’une maladie chronique, gynécologique complexe et inflammatoire qui touche 1 à 2 femmes sur 10. Longtemps ignorée, encore mal comprise par la médecine et le grand public, elle peut parfois être très difficile à vivre au quotidien.

Elle se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine du tissu semblable à la muqueuse utérine qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales. En gros, on retrouve des cellules qui ressemblent à celles de l’endomètre à des endroits où elles ne devraient pas être. Le système semble de pas détruire ces cellules anormales et elles viennent coloniser des endroits du corps, créer des adhérences, des zones de rigidité, parfois des kystes. Et cela dès l’insouciante adolescence !

Le problème, c’est qu’il existe plusieurs formes d’endométrioses, car cette maladie ne se développe pas de la même façon d’une femme à l’autre. Certaines réussissent à vivre correctement avec une pilule contraceptive qui bloque leurs règles, pour d’autres c’est impossible car les effets secondaires de la pilule sont insupportables et parfois, même sous pilule, l’endométriose se développe. Il n’y a pas de théories avec l’endométriose, certaines femmes sont soulagées par la chirurgie, la grossesse ou encore la ménopause, pour d’autres rien n’y fait ! Et malheureusement les symptômes peuvent être très nombreux : règles douloureuses, infertilité, troubles digestifs, troubles urinaires, fatigue chronique, douleurs pelviennes chroniques et neuropathiques, dyspareunie… Il est toutefois important de préciser que certaines endométrioses n'évoluent jamais, d'autres sont asymptomatiques ou n'impactent pas la fertilité.

Autre point fâcheux, le retard de diagnostic : en moyenne 7 ans d’errance médicale ! Et ce n’est qu’une moyenne…

 

Ce qu’il est possible d’essayer, c’est d’accompagner les femmes sur le chemin de l’apaisement, chacun à notre façon.

 

Ça tombe bien, accompagner les femmes sur le chemin de l’apaisement, cela fait partie de mon rôle de sophrologue !

 

Alors, quel est l’intérêt de la sophrologie dans le cadre de l’endométriose et sur quoi peut-elle agir ?

 

L’accompagnement sur la gestion de la douleur, me paraît être le point le plus évident ! Par le biais d’exercices basés sur la respiration, les douleurs s’apaisent, notamment grâce à la production d’endorphine. Mais ce n’est pas tout ! En prenant davantage conscience de son corps, à l’aide de relaxations dynamiques et de visualisations mentales positives, il est possible de modifier les sensations désagréables ou douloureuses.

 

Parfois, il y a tout un travail d’acceptation de la maladie à faire lorsqu’une femme apprend qu’elle est touchée par l’endométriose. La sophrologie peut aider en ce sens, apprendre à mieux vivre avec, en développant la présence à soi et l’alliance au corps, plutôt que de le percevoir tel qu’un ennemi.

 

Ensuite, la confiance en soi ! Selon une enquête réalisée en 2021 par l’Association Endofrance, dans 78% des cas, l’endométriose a un impact sur l’image que les femmes atteintes ont d’elles-mêmes. La cause provient des symptômes tels que les douleurs pendant les rapports sexuels (qui sont donc redoutés). Les douleurs et la fatigue chronique peuvent être à l’origine d’un repli sur soi-même, d’un isolement social voire une inaptitude professionnelle, jusqu’à une dépression parfois. La confiance en soi peut être détériorée également en cas d’errance médicale et de non prise en compte de la souffrance. Il y a pleins d’autres facteurs qui jouent en défaveur d’une belle estime de soi, et c’est d’autant plus difficile chez les adolescentes.

 

Sachant que l’endométriose provoque une infertilité chez 40% des femmes atteintes, là encore, se faire accompagner par un sophrologue, que l’on ait un désir d’enfant ou non, ça peut faire du bien. La sophrologie c’est aussi une écoute bienveillante, un temps que l’on s’accorde pour poser des mots sur les maux que l’on vit. Certains sophrologues accompagnent des couples dans le cadre de la périnatalité (parcours PMA notamment). Puisque c’est mon cas, j’ai créé une rubrique spécifique sur mon site internet à ce sujet. Si cela vous intéresse, je vous invite à la consulter.

 

Il est possible d’apprendre à réguler ses émotions grâce à la sophrologie (endométriose ou non !). L’état émotionnel est souvent mis à mal lors de la recherche médicale, du diagnostic et du parcours de soin. Devoir expliquer votre histoire médicale à un nombre incalculable de médecins, qui parfois ne vous croient pas, n’ont pas le temps de vous écouter, et parfois vous répondent : ah non c’est sûr ce n’est pas ça ! Sans vous prescrire d’examen complémentaire. Tout ceci crée de l’inquiétude, de la peur, des angoisses parfois, de la colère aussi. La sophrologie permet d’évacuer les tensions. En se libérant des émotions désagréables, le corps et le mental sont plus apaisés et un mieux-être global s’installe.

L’intérêt de la sophrologie, et qui n’est pas des moindres, c’est également d’apprendre à mieux gérer son stress et si possible de le faire diminuer ! Je rappelle que le stress accentue les douleurs.

 

Et pour couronner le tout, qui dit stress ou anxiété dit : troubles du sommeil ! D’autant plus pour les femmes qui souffrent déjà du symptôme de fatigue chronique. Il existe plusieurs techniques en sophrologie pour améliorer sa qualité de sommeil, j’ai d’ailleurs une formation spécifique à ce sujet.

 

La préparation à un évènement est un motif de consultation classique en sophrologie. Il est donc pertinent de rappeler qu’un praticien peut vous accompagner dans la préparation à un examen médical ou pour une intervention chirurgicale. Ce n’est pas systématique, mais un médecin peut vous proposer une chirurgie. Plutôt sympa de pouvoir s’y préparer avec un sophrologue non ?

 

 

 

Parce que c’est la semaine de prévention et d’information sur l’endométriose et parce que mon rôle est de vous guider vers un mieux-être, je vous communique d’autres informations pour mieux vivre avec l’endométriose ou accompagner vos proches atteintes.

 

 

Pistes intéressantes et médecines alternatives :

  1. L’ostéopathie et la kinésithérapie pour la diminution des douleurs et éventuellement sur les postures.

  2. Demander des conseils auprès d’une nutritionniste, diététicienne et/ou naturopathe. Il existe des ouvrages spécialisés sur l’alimentation et l’endométriose.

  3. Entamer une psychothérapie, si vous en avez la volonté ! Sachez qu’il en existe plusieurs, vous en trouverez sûrement une qui vous conviendra.

  4. La méditation, la relaxation, le yoga, l’acuponcture… et toute autre pratique pouvant aider à relâcher le mental et améliorer la prise de conscience de son corps. Le web est une mine d’or, si vous n’avez pas spécialement envie de vous inscrire à des ateliers, vous trouverez des enregistrements audios sur YouTube par exemple.

  5. La cure thermale, certains centres en proposent pour l’endométriose.

 

Quelques éléments pour en savoir plus :

 

EndoFrance, Association française de lutte contre l’endométriose. Je vous invite à consulter son site internet, dans lequel tout est expliqué ! Un travail immense est fait : comité scientifique, financement de la recherche médicale, elle soutient et informe les personnes atteintes d’endométriose ainsi que l’entourage… Il existe d’autres associations investies dans cette cause comme ENDOmind ou Resendo.

Le livre « Les idées reçues sur l’endométriose » co-écrit par le Pr. Charles CHAPRON et Yasmine CANDAU, éd. Le Cavalier Bleu, 2020. (Lien ici).

Le livre « L’endométriose de Clara » écrit par Yasmine CANDAU à l’aide d’EndoFrance et illustré par MaY Fait Des Gribouillis, éd. Dunod, 2022. (Lien ici).

Le Podcast « Parlons d’Endo » produit par Tiphaine Chaillou, qui a sillonné la France à la rencontre de spécialistes, de femmes atteintes, de psychologues, de mères, de couples, pour regrouper des informations, des témoignages, et des solutions pour mettre les personnes qui s’intéressent au sujet sur un même niveau d’information. Les épisodes sont accessibles sur différentes plateformes (Spotify, Google Podcasts, Souncloud, iTunes).

Le site du « Journal de l’Endométriose » ou la page Instagram @journal_de_lendometriose.

 

Le site « Le Lab de l’Endo », 1ère boutique pour la santé de la femme de l’endométriose. Une équipe santé a même été créée ainsi qu’un annuaire qui regroupe différents spécialistes concernés par l’endométriose.

Mapatho, dont l’objectif est de faciliter le parcours des personnes en errance avec la maladie et de créer des annuaires par pathologie “pensés par et pour les patients”, intégrés sur un site internet puis sur une application mobile.

 

Des documents réalisés en partenariat avec l’ARS sont en accès gratuitement sur internet.

Vous l'aurez compris, la sophrologie n'est pas l'unique clé d'apaisement, il en existe d'autres qui conviendront plus ou moins à chaque femme, mais son apport peut être très bénéfique.

J'espère que cet article vous a été utile, que vous soyez atteinte d'endométriose, un proche d'une personne concernée, un professionnel de santé ou simplement quelqu'un qui s'intéresse au sujet. 

Si vous souhaitez obtenir davantage d'information sur l'accompagnement sophro dans le cadre de l'endométriose, n'hésitez pas à me contacter, je me ferais un plaisir de vous répondre. Vous trouverez également des réponses à vos questions sur mon site internet, dans les différentes rubriques.

A bientôt ! 

Camille :)

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