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Article n°2 : Burn-out parental & Sophro

Que vous évoque ce sujet ? Est-ce un terme phénomène de mode ou véritable problématique au cœur de l’actualité ? Cet article vise à décrypter le burn-out parental pour mieux le comprendre, l’éviter ou s’en débarrasser.

Je suis sophrologue, mais aussi auxiliaire de puériculture. Cette double casquette me permet d’écrire sur ce thème en portant un regard croisé.

Vous êtes un parent au bord de la crise de nerfs ? Vous observez des signes d’alertes chez des membres de votre entourage ? En tant que professionnel ce sujet vous intéresse ? Vous souhaitez tout simplement découvrir ce qui se cache derrière ce mot ? Parfait, vous êtes au bon endroit !

Définition, symptômes, conséquences […], à la fin de cet article vous saurez tout ! La bonne nouvelle, c’est que la sophrologie à toute sa place, tant dans le champ préventif que thérapeutique.

 

 

C’est quoi, le burn-out parental ?

Ce terme est très récent puisse qu’il apparaît pour la première fois dans un livre anglais en 1983, dans le témoignage d’une mère. Des études scientifiques sont menées bien après, en 2007 et 2014.

 

Ce n’est que depuis 2017 que ce mot anglo-saxon, langage emprunté au burn-out professionnel, devient plus « populaire » et généralisé. Alors NON, le burn-out parental n’est pas « à la mode », le terme est juste relativement jeune.

Il n’existe pas de définition officielle mais il est possible de le définir comme « un syndrome qui touche un parent exposé à un stress parental chronique en l’absence de ressources suffisantes pour compenser ».

Bien qu’il concerne davantage les femmes plutôt que les hommes, il n’est pas exclusivement féminin et certains pères peuvent tout autant en souffrir.

 

Il concerne tout type de famille : monoparentale, couple avec enfant unique, couple avec plusieurs enfants… En général, ce syndrome arrive lorsque l’enfant (s’il est seul) est en âge d’aller à l’école. Les familles de toutes classes socio-professionnelles peuvent être touchées.

 

Quels sont les signes qui caractérisent le burn-out parental ?

Il est important de préciser que ce dernier ne se résume pas à un seul symptôme. Ce n’est pas parce que vos enfants vous fatiguent, ou que vous n’avez pas toujours envie de jouer avec eux que vous êtes en situation de burn-out. C’est véritablement un stress CHRONIQUE en lien avec le rôle de parent.

Le plus évident, c’est l’épuisement. Le parent a le sentiment d’être tout le temps épuisé, vidé, au bout du rouleau, à tous les niveaux (émotionnel, cognitif et physique). Il se sent submergé dans son rôle de parent. Il peut ressentir une profonde tristesse ou de la colère. Sa vision n’est plus objective, la prise de décision est difficile car il a du mal à se concentrer pour réfléchir correctement. La fatigue est à la fois psychologique et physique, le corps et le mental sont épuisés.

Le parent en situation de burn-out n’en peut plus, il sature, a un sentiment de trop-plein. Il ne prend plus de plaisir à être parent, même s’il avait auparavant tant désiré le devenir.

Une distance affective peut se créer au sein de la famille. Le parent est tellement épuisé qu’il prête moins attention aux besoins de son enfant. Il n’accorde plus (autant) d’importance à ce qu’il est en train de vivre et de ressentir. Il ne s’implique plus (autant) dans l’éducation. Le parent a du mal à montrer son affection, comme par exemple rappeler à son enfant qu’il l’aime. Dans la vie quotidienne, il prépare le petit déjeuner, le conduit à ses activités, effectue les tâches courantes, mais cela s’arrête là. Il est tellement fatigué qu’il n’a plus beaucoup d’énergie pour s’investir dans la relation.

 

Pour finir, le parent prend conscience d’un changement. Il observe des différences (entre avant et maintenant) dans son rôle. Il n’est plus le parent qu’il était, ni celui qu’il voulait être. Il a du mal à se reconnaitre et a honte de ce qu’il est devenu, très conscient de ce contraste passé / présent.

 

Maintenant que vous savez ce qu’est le burn-out parental, sachez qu’il existe néanmoins quelques subtilités. Attention à ne pas le confondre avec d’autres troubles !

 

Le burn-out parental n’est pas…

Une dépression ! Cette dernière touche à toutes les sphères de la vie de l’individu (privée et professionnelle). Un père ou une mère peut se trouver en situation d’épuisement parental et pour autant s’épanouir professionnellement. En revanche, le burn-out peut conduire à une dépression. Il convient dans tous les cas de se faire accompagner.

Un baby-blues ou une dépression du post-partum ! Il s’agit pour le premier d’un épisode de déprime survenant chez la maman qui vient d’accoucher, les premiers jours après la naissance. Ce n’est pas un épuisement chronique, donc pas un burn-out parental. Comme son nom l’indique, la dépression post-partum est un trouble dépressif survenant après la naissance d’un enfant. Bien qu’il puisse persister dans le temps, cela reste tout de même une dépression et comme nous venons de le voir elle est à distinguer du burn-out parental.

 

 

Des conséquences sur toute la famille…

Sur le parent

Le burn-out parental augmente les troubles du sommeil. Il peut créer différentes addictions. Pire encore, il amène parfois à des idées suicidaires.

  

Sur le conjoint

Le burn-out parental conduit généralement à des conflits dans le couple et dans certains cas des envies d’adultères.

Sur les enfants

En épuisement total, le risque de comportements de négligences augmente, tout comme les violences (verbales et/ou physiques) à l’égard des enfants.

Heureusement il existe plusieurs manières de l’éviter ou de s’en sortir !

 

La sophrologie face au burn-out parental

Il existe de nombreuses solutions face à cette problématique. La sophrologie peut être proposée à un parent qui se sent dépassé par son rôle, qu’il soit au bord du burn-out ou déjà en plein dedans. Selon la situation, il convient parfois de se faire accompagner en parallèle par d’autres professionnels (psychologue par exemple), en complément à la sophrologie.

Il n’y a pas de honte à se faire aider dans cette période difficile, bien au contraire. Pour le conjoint, les enfants et surtout la personne elle-même, les effets ne peuvent être que positifs.  

La sophrologie est une méthode psychocorporelle qui vise à se sentir mieux dans son corps, dans sa tête et tout simplement dans sa vie. Elle est donc un excellent moyen d’aller mieux face au burn-out parental.

Par le biais de relaxations dynamiques, de visualisations positives et d’exercices basés sur la respiration, la personne apprend à se détendre et à gérer son stress. Elle aide à lâcher prise, évacuer les tensions (physiques et mentales), prendre du recul, s’apaiser… C’est exactement ce qu’un parent en situation de burn-out a besoin.

En étant toujours plongé soit dans le futur, soit dans le passé, il est difficile de passer un bon moment avec son enfant. La sophrologie permet de se reconnecter au corps, en prêtant attention aux sensations corporelles pour s’ancrer dans l’instant présent. Au fil des séances, le parent retrouve de l’énergie puis progressivement confiance en lui et en ses capacités.

Par défaut, lorsqu’un enfant voit que son parent va mieux, il va lui aussi beaucoup mieux et la relation s’apaise alors. Avec du temps, les émotions s’accueillent plus facilement jusqu’à se réguler et les tensions diminuent.

La sophrologie n’est pas une méthode « magique », elle demande un temps d’intégration et de l’entraînement. Il n’y a pas un nombre de séance précis puisque chacun avance à son rythme, mais un burn-out ne disparait pas miraculeusement en trois séances ! Un accompagnement par la sophrologie demande un investissement personnel et de la volonté.

Si la sophrologie permet à la personne de retrouver de l’estime en elle, en ces capacités, de la motivation, de la force et la joie de vivre, alors cela ne vaut-il pas le coup de tenter ?

L’accompagnement peut aussi être collectif, les séances en groupe sont tout autant bénéfiques, elles permettent de peut-être partager des peurs et des craintes communes. De plus, échanger avec d’autres parents qui vivent la même situation peut faire déculpabiliser et se sentir moins seul.

 

Je suis convaincue que la sophrologie à toute sa place face au burn-out parental, et j’espère sincèrement que vous le serez tout autant que moi après avoir lu cet article.

Si en tant que parent vous vous reconnaissez dans la description des symptômes, n’hésitez pas à demander de l’aide, vos enfants vous en seront reconnaissants et vous mettrez toutes les chances de votre côté pour aller mieux.

Proche d’une personne en situation de burn-out parental ou professionnel de la Petite Enfance, vous observerez sûrement ces situations de stress et d’épuisement avec un autre regard, mais vous avez maintenant toutes les cartes en main pour leur dire que des SOLUTIONS existent !

A bientôt !

Camille :)

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